"NOUS SOMMES LA TERRE" - SEPTEMBRE 2021

Cheminons ensemble - Lettre septembre 2021

Bonjour chers lecteurs !

Merci pour votre accueil, vous êtes nombreux à nous lire dans plusieurs continents.


Nous sommes la Terre

Le thème de la lettre de juin était "l’écologie intégrale" à la lumière de Laudato Si'.

Dans le sixième chapitre de cette encyclique "Éducation et spiritualité écologique", le pape François nous invite à nous convertir ; c’est un sacré défi mais, aussi, une redynamisation.

La conversion écologique n’est pas une conversion à l’écologie, c’est une nouvelle manière, aujourd’hui, de vivre la foi chrétienne, une nouvelle relation à Dieu, sous l’angle du lien avec la Création, une "réconciliation avec la création", selon les évêques australiens.



    1. Les paroles du Pape

Quelques extraits de Laudato Si' :


§202 : Beaucoup de choses doivent être réorientées mais, avant tout, l’humanité a besoin de changer. La conscience d’une origine commune, d’une appartenance mutuelle  et d’un avenir partagé par tous est nécessaire. Cette conscience fondamentale permettrait le développement de nouvelles convictions, attitudes et formes de vie. Ainsi, un grand défi culturel, spirituel et éducatif, qui supposera de longs processus de régénération, est mis en évidence... la crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure.


§209 : Les jeunes ont une nouvelle sensibilité écologique et un esprit généreux, et certains d’entre eux luttent admirablement pour la défense de l’environnement ; mais ils ont grandi dans un contexte de très grande consommation et de bien-être qui rend difficile le développement d’autres habitudes. C’est pourquoi nous sommes devant un défi éducatif. 


§213 : Une bonne éducation scolaire, dès le plus jeune âge, sème des graines qui peuvent produire des effets tout au long d’une vie.


§216 : La grande richesse de la spiritualité chrétienne, générée par vingt siècles d’expériences personnelles et communautaires, offre une belle contribution à la tentative de renouveler l’humanité... L’évangile a des conséquences sur notre façon de penser, de sentir et de vivre. 


§217 : Ils ont donc besoin d’une conversion écologique, qui implique de laisser jaillir toutes les conséquences de leur rencontre avec Jésus Christ sur les relations avec le monde qui les entoure. Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de  Dieu.


§219 : La conversion écologique requise pour créer un dynamisme de changement durable est aussi une conversion communautaire. 


§220 : La conversion écologique conduit le croyant à développer sa créativité et son enthousiasme pour affronter les drames du monde... Elle implique gratitude et gratuité, c’est-à-dire une reconnaissance du monde comme don reçu de l’amour du Père, ce qui a pour conséquence des attitudes gratuites de renoncement et des attitudes généreuses, même si personne ne les voit pas ou ne les reconnaît.


§222 : La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété et une capacité de jouir de peu. 


§223 : La sobriété qui est vécue avec liberté et de manière consciente est libératrice.  


§225 : La nature est pleine de mots d’amour, mais comment pourrons-nous les écouter au milieu du bruit constant, de la distraction permanente et anxieuse, ou du culte de l’apparence ?



    2. Laudato Si' en actes : "le petit guide de conversion écologique, le passage à l'action"

C’est le titre d’un ouvrage rédigé par Marie-Hélène LAFAGE, urbaniste et consultante en politiques locales, chroniqueuse au journal "La Croix".

Pour elle, la conversion écologique passe par une mise en action immédiate et une remise en question de la manière de vivre la Foi, une conversion intérieure de notre rapport au vivant. L’encyclique fait entrer dans un nouveau rapport à soi, à l’autre, au monde, à la création, à Dieu. L’homme n’est pas au-dessus de la Création, il en fait partie. Jean-Louis ETIENNE, médecin et explorateur, dit que l’écologie est une aventure spirituelle, que la nature est la plus grande des mutuelles du monde dont l’avenir dépend des cotisants.


Comme dans les numéros précédents nous parlerons de piliers. Selon Marie-Hélène LAFAGE, les piliers de la conversion écologique sont :

  • la conversion intérieure et spirituelle,
  • le changement de vision du monde,
  • le lien renouvelé avec la Création,
  • l’action et le changement de style de vie,
  • la conversion communautaire,
  • la joie et la réalisation personnelle.


Elle donne aussi plusieurs axes de conversion :

  • la foi : il s’agit de s’approprier l’évangile de la Création ;
  • la réflexion : comme tout est lié, le Pape François  expose une nouvelle vision du monde  où les dimensions  économiques, sociales, environnementales et spirituelles  se répondent. Les piliers du développement durable dont nous parlions dans la lettre du mois de mars ;
  • l’action.


Il doit aussi y avoir une conversion des méthodes d’éducation car, comme le dit l’agro-écologiste Pierre RHABI :

"Si au lieu de se poser la question Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ?, nous nous demandions Quels enfants laisserons-nous à cette planète ?".  



    3. Que disait le Père CESTAC ?

Avant l’heure, le Père CESTAC avait tout compris. C’est la nature qui a été source de conversion et de rédemption pour beaucoup des jeunes filles accueillies sur le site de Notre Dame du Refuge. L’itinéraire spirituel  des premières Bernardines en est l’exemple parfait.

Comme "tout est donné", parce que la Création est un don reçu qui incite à la gratitude et à la gratuité, il a su reconnaître la valeur propre des personnes accueillies. Gratuité, liberté, bonne volonté étaient les 3 conditions d’accueil.

Comme "tout est lié", il était un adepte du développement intégral invitant à prendre en compte toutes les dimensions de la vie humaine mais aussi toutes les créatures.

Comme "tout est fragile", la fragilité est une invitation au respect mais, aussi, à l’accueil des nouveaux commencements possibles, par-delà la mort. Renaissance des personnes exclues de la société accueillies par le Père Cestac avec, pour devise, une fois devenues Bernardines : "Dieu seul".


Nous lisons au paragraphe 205 de l’encyclique "tout n’est pas perdu : les êtres humains, capables de se dégrader à l’extrême, peuvent aussi... opter de nouveau pour le bien, se régénérer... et initier de nouveaux chemins vers la vraie liberté".

En 1842, le Père CESTAC, devant les jeunes prostituées, pensait : "À la vue de ces êtres infortunés que la société flétrit, il les a vues dégradées, livrées à tous les vices… il a vu dans plusieurs... une surabondance de courage et d’énergie se débordant toute vers le mal et il a cru qu’on pouvait la diriger vers le bien". En fondant Notre Dame du Refuge, il leur offre "une vie de famille et de sage liberté".



    4. Des témoignages, des projets

Pour le Père CESTAC, l’éducation était fondamentale. Il voyait beaucoup de jeunes filles se laisser abuser, car non instruites. Aujourd’hui, des établissements scolaires, sous tutelle de la Congrégation des Servantes de Marie, existent dans le monde entier, avec des projets éducatifs éclairés par le charisme du Père CESTAC.

À son époque, il  écrivait : "L’enfant est comme une plante précieuse qui doit, un jour, porter de grands fruits, mais qu’il faut développer par une culture sage, intelligente et suivie" (10/02/1867).


Nous vous proposons quelques actions menées en Argentine, en Inde et en France.



  EN ARGENTINE


PROJET INSTITUTIONNEL 3R : RÉDUIRE, RÉUTILISER, RECYCLER

Colegio Nuestra Señora de Monte Grande

Il y a quelques années, il a été convenu de mettre en œuvre ce projet des "trois R" (3R) dans toute l'école. Il s'agit de faire prendre conscience d'une règle pour prendre soin de l'environnement, notamment pour réduire le volume de déchets ou d'ordures générés. En bref, les 3R vous aident à jeter moins de déchets, à économiser de l'argent et à être un consommateur plus responsable.

Le processus de réutilisation est défini comme l'action de réutiliser les biens ou produits. Le recyclage est la transformation des déchets pour être réutilisés dans leur destination d'origine ou à d'autres fins.

Le projet a été proposé pour s'assurer que les parents et les élèves des niveaux initial, primaire et secondaire, participent de manière responsable au programme environnemental de l'école sur la bonne gestion des déchets solides. Pour cela, des actions de sensibilisation ont été mises en place aux trois niveaux et des paniers ont été installés à différents endroits dans les bâtiments scolaires pour trier et classer les déchets.  

L'adoption d'habitudes environnementales qui contribuent au soin de l'environnement institutionnel à travers la gestion et la réutilisation des déchets solides a été travaillée. La communauté éducative a également été sensibilisée à la possibilité de donner aux matériaux  plus d'une vie utile. Enfin, les étudiants ont été initiés à l'utilisation spécifique de certains déchets solides comme matière première pour la production de produits nouveaux et différents.  


 

PROJET AMA-PETITES MAMANS

Écoles La Milagrosa, Hermanas de Betania et Euskal Echea


Dans une année où nous sommes toujours submergés par les vestiges d'une pandémie qui a traversé les frontières, les classes sociales et les âges, et aussi, dans une année où la loi sur l'avortement a été approuvée dans notre pays, une fois de plus le charisme de notre "Bon Père" est présent au milieu d'un besoin que nous ne pouvions ignorer : la vulnérabilité de jeunes adolescentes de quartiers très défavorisés, tombées enceintes dans des circonstances différentes.

Petites mamans, Ama en basque, est le nom donné au groupe de 7 petites mamans de seulement 14 ans, toutes récemment mamans. Enfants fruits de la pandémie.

Le projet consiste à accompagner fraternellement ces jeunes femmes en se réunissant avec des élèves de terminale pour partager des après-midis de causeries et des goûters.

Comme nous l'apprendrait le Père Cestac, "tout est donné", "tout est lié", "tout est fragile"...

Les élèves du collège, de leur côté, s'organisent pour rassembler le nécessaire pour ces bébés et leurs mères. De plus, elles bénéficient d'un accompagnement scolaire pour qu'elles  ne perdent pas la scolarité et ils songent à ajouter des ateliers de nutrition et d'enseignement d’un métier. Le tout à l'initiative des élèves de l'école qui ont su voir la réalité de ces mères et sans peur sont sortis pour relever ce défi.

Sans nous en rendre compte, avec ce projet, nous avons tous dit ensemble : Oui, à la vie, en retrouvant la dignité et la joie de vivre. Un projet dans lequel nous sommes tous gagnants.


  

    EN INDE


LE CLUB NATURE

St. Joseph's Matric Higher Sec.School, Mulgumood


  • la nature prend soin de nous,
  • la Nature nous protège,
  • la Nature nous apaise,
  • la Nature nous réconforte,
  • la Nature nous aime.

Nous, les Josephites, sommes ravis d'avoir un aperçu de l'origine et des activités de notre club Nature. Il a débuté sur notre campus en 2010, sous la direction de la Sœur Mercy Abraham, directrice de l'école St. Joseph's Matric Hr.Sec.School, Mulagumoodu.

L'objectif du club est de sensibiliser les élèves aux différents aspects de l'environnement tels que la protection, la conservation, la préservation et la restauration.




Le club donnera aux élèves les moyens de participer et d'entreprendre des activités significatives et des projets à travers lesquels ils encouragent un comportement responsable en termes d'environnement. Les professeurs et les élèves qui défendent l'environnement et sont conscients de son importance sont encouragés à se joindre au club.

Le club nature réunit ses membres tous les vendredis. Ils ont été chargés de s'occuper de notre jardin intérieur et extérieur, du jardin médicinal et de préparer du vermicomposte. Ils mettent en évidence les noms botaniques et l'usage médicinal de chaque plante médicinale.

Quelques sorties ont été organisées dans le cadre des activités du club nature et, lors de la dernière réunion, ils ont prévu d'étendre la superficie du jardin. Le club nature transmet un environnement vert aux esprits des jeunes.



    EN FRANCE


INTERVENTION PROJET RESCUE OCEAN

École Sainte Foy de Toulouse (enfants 6-7 ans)


Ce mardi 29 juin 2021, notre classe de CP a eu la chance d’accueillir Mayeul et Marion qui sont venus nous parler de la protection des océans. Mayeul et Marion sont des bénévoles de l’Association Project Rescue Ocean. Ils donnent de leur temps pour se déplacer d’écoles en écoles afin de sensibiliser tous les enfants à l’état des océans et de l’environnement.


Mayeul et Marion nous ont d’abord présenté l’association. Ils nous ont expliqué que, même s’il n’y a pas la mer à Toulouse, on peut agir pour protéger les océans de la pollution et sauver les animaux. Ils nous ont montré des photos et des vidéos des différentes actions menées par les membres de l’association. Des gens se rassemblent pour dépolluer les plages, les rivières, les fleuves, la mer, l’océan… Puis, nous avons réfléchi à ce qu’est la pollution, et Mayeul et Marion nous en ont donné la définition. Pour ne pas causer de pollution, il faut recycler, réutiliser, remplacer.


Ensuite, nous avons réfléchi à ce que nous pourrions faire, nous, en tant qu’enfants, pour agir. Nous avons trouvé trois solutions :

  • ne pas jeter nos déchets
  • ramasser les déchets quand on se promène, quand on va à la mer ou dans la forêt etc.
  • faire de la prévention en expliquant à nos amis que : un déchet = un animal en danger.

Puis, Mayeul nous a présenté un tas de déchets, tous retrouvés dans la mer ou sur les plages. La quantité est énorme ! Nous avons réfléchi pour essayer de comprendre d’où viennent tous ces déchets et quel est leur impact sur les animaux. Nous étions très surpris de nous rendre compte qu’un tout petit bouchon ou coton-tige peut provoquer de gros dégâts.

Nous avons vu que tout le monde est concerné même si on ne vit pas près de la mer. Un déchet jeté à Toulouse peut se retrouver dans l’océan parce que le trajet de l’eau va jusqu’à l’océan :

un déchet à Toulouse => tombe dans le ruisseau après l’orage => le ruisseau amène le déchet jusqu’à la rivière => la rivière amène le déchet jusqu’au fleuve => le fleuve amène le déchet dans l’océan => l’océan est pollué et c’est un danger pour les animaux.

Nous avons terminé la séance par un dessin, pour montrer ce que nous avions retenu et ce que nous pouvions mettre en place. Mayeul a présenté nos dessins à la classe, puis il nous a décerné notre diplôme de "Sauveteur des Océans". Nous sommes maintenant officiellement des acteurs impliqués dans la sauvegarde de l’environnement.

Merci à Mayeul et Marion et merci Project Rescue Ocean ! Vous pouvez compter sur nous !



LA PÉPINIÈRE PÉDAGOGIQUE ET LES NICHOIRS 

Ensemble scolaire Stella Maris à Anglet (enfants 10-11 ans)


Une classe de CM2 de l’école Stella Maris d'Anglet, en action dans le parc écologique Izadia d'Anglet. Suite à l’incendie survenu le 30 juillet 2020, la pinède d'Anglet a été fortement impactée. Dans ce contexte, l’école Stella Maris s’est rapidement proposée d’intervenir, dans le cadre d’un programme d’actions avec les élèves, afin de participer à la restauration et à la régénération de cette partie endommagée. 

L’objectif général du projet est de comprendre la biodiversité et la résilience de la forêt en créant une pépinière. Elle est testée à titre expérimental et pédagogique sur le parc. Au programme de l’année 2020/2021 : connaître la biologie d’une plante, choisir des essences locales, comprendre le rôle d’une forêt, réaliser un chantier de plantation et tenir un stand informatif lors de la fête de la Nature. Les élèves ont planté une trentaine de végétaux, le 17/12/2020.


Les oiseaux ont aussi souffert. Un autre projet est né : l’installation de nichoirs pour que les oiseaux reviennent.

L’objectif de ce second projet pour l’année scolaire 2020/2021 est la connaissance des nichoirs et des espèces d’oiseaux, l’identification des diverses espèces de mésanges, des notions sur la chenille processionnaire du pin qui détruit les pins et dont le prédateur naturel est la mésange.

Une chanson a été écrite par les enfants et enregistrée avec Philippe ALBOR 




On n’a pas le temps ! On n’a pas le temps !

Non, non, non ! Pas le temps !

De passer le temps à se plaindre, à râler,

De ne voir sur la route que le mauvais côté,

Toujours négatifs, dans le noir, en sommeil.

Il est temps de prendre le soleil !

On n’a pas le temps ! On n’a pas le temps !

Non, non, non! Pas le temps !

De rester collés, scotchés à nos écrans,

Hyper inactifs, carrément dépendants,

De suivre le monde sans en faire partie.

Il est temps de goûter la vraie vie !

On n’a pas le temps ! On n’a pas le temps !

Non, non, non! Pas le temps !

De crier, hurler, de faire des histoires, 

De vouloir blesser, de chercher la bagarre,

D’allumer la haine, et des guerres sans fin.

Il est temps de se tendre la main !


De nombreuses actions sont menées sur l’ensemble du site Stella Maris au niveau ENVIRONNEMENTAL, en voici quelques exemples :

  • Sensibilisation au tri des déchets : intervention du syndicat Bil Ta Garbi qui œuvre pour la réduction, le tri et la valorisation des déchets ménagers, auprès d’élèves du lycée professionnel. Ces élèves, devenus "ambassadeurs du tri", sensibilisent à leur tour les petits de maternelle sur le tri des déchets. 
  • Sensibilisation au gaspillage alimentaire : "Les fruits moches, pas si atroces !", des étudiants de BTS ESF (Brevet de Technicien Supérieur en Économie Sociale Familiale) sensibilisent les petits de maternelle sur le gaspillage alimentaire et leur montrent que les fruits abîmés sont toujours bons à manger.
  • Recrutement de 2 volontaires Service Civique sur l’ensemble scolaire dans le domaine "Environnement" : le Service Civique s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, jusqu'à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap. Il permet de s'engager sans condition de diplôme, pour une durée de 6 à 12 mois, dans une mission d'intérêt général au sein d'une association, d'un établissement public, d'une collectivité... en France ou à l'étranger et dans 9 domaines d'action : solidarité, environnement, sport, culture, éducation, santé, intervention d'urgence, mémoire et citoyenneté, Une indemnité de 473,04 euros par mois est directement versée au volontaire par l’État, quelle que soit la durée hebdomadaire de la mission (elle est de 24 h sur l’ensemble scolaire). L'organisme d’accueil verse aussi au volontaire une prestation en nature ou en espèce d’un montant de 107,58 euros, correspondant à la prise en charge des frais d’alimentation (fourniture de repas) ou de transports. Cette prestation peut être versée de différentes façons (titre repas, accès à la cantine, remboursements de frais, aide humanitaire, etc.). 



Concrètement sur l’ensemble scolaire, ses missions, en lien avec la Directrice pour l’école et l’Enseignante référente développement durable pour le collège-lycée sont de :

  • sensibiliser, éduquer les jeunes au développement durable,
  • contribuer à former les élèves éco-délégués,
  • faire vivre les actions et partenariats existants : tri sélectif, récolte "bouchons d'amour", récolte des mégots, "tree6clope"...
  • faire émerger de nouvelles actions sur l'ensemble scolaire,
  • mise en place d’éco-délégués dans les classes : le volontaire Service Civique passe dans les classes et explique la démarche développement durable, ainsi que les missions d’un éco-délégué. 66 éco-délégués sont recrutés au lycée et 126 au collège. Les éco-délégués sont à la fois des co-pilotes et des ambassadeurs des projets pédagogiques menés au sein de l’établissement scolaire. Ils participent au comité de pilotage des projets, informent leurs camarades sur les avancements et les poussent à s'y engager.


Être éco-délégué de classe c’est :

  • être un élève respectueux de l'environnement et montrer l'exemple,
  • sensibiliser ses camarades aux gestes quotidiens (éteindre les lumières, vérifier qu'en hiver les fenêtres sont fermées et que les radiateurs sont bien réglés, installation de poubelles de tri des déchets de la classe, etc.)
  • être force de proposition (proposition d'initiatives et d'actions, comme les "marches vertes", etc.)



Des exemples de missions menées par les éco-délégués :

  • sensibilisation à l’économie et au recyclage du papier (avec confection de poubelles pour la récolte du papier usagé dans les classes) ; au tri sélectif, compost.
  • confection de cendriers de poches pour les mégots ; récolte des mégots pour association Tree6clopes. Le tabac, le papier et les cendres deviennent du compost non-alimentaire pour des greens de golfs, des jardins publics. Les filtres (en acétate de cellulose) sont transformés en barre de plastique pour faire des tables, des bancs, du mobilier extérieur, urbain.
  • récolte des bouchons plastique pour l'association "Bouchons d’amour". Ces bouchons sont ensuite revendus et permettent l’acquisition de matériel pour les personnes handicapées.


D’autres actions sont menées au niveau SOCIAL :

  • création d’un jardin partagé : rencontres intergénérationnelles entre les petits des classes de CE1-CE2 et les résidents de l’EHPAD Mariama sur le Domaine du Refuge,
  • goûter partagé entre résidents Foyer de Vie François de Paule, élèves du Lycée et élèves de l’IME le Nid Basque,
  • création d’une association sur le lycée "Partager pour sourire", dont le but est de promouvoir des actions de solidarité en finançant des projets d’entraide (vente de crêpes, vide grenier, confection de calendriers…) en vue d’aider l’association MARPLE Afrique Solidarité ; récolte de chaussettes pour aider Association Gizaide en Espagne…



Sont également à rajouter des travaux effectués sur l’ensemble scolaire pour les économies d’énergie (fenêtres double-vitrage, éclairages LED…), ainsi que pour les économies de consommation d’eau (douchettes à l’internat, embouts mousseurs aérateurs sur les robinets, récupérateurs d’eau de pluie pour les zones de biodiversité…)

L’ensemble scolaire Stella Maris a obtenu en 2021 un label E3D (Établissement en Démarche Globale de Développement Durable) du Ministère de l’Éducation Nationale, pour toutes les actions menées au niveau environnemental et social. Il bénéficie également d’un agrément "Refuge Biodiversité" LPO (Ligue pour les Oiseaux) depuis 2020. 



LES FRUITS MOCHES, PAS SI ATROCES

  • Objectifs : Sensibiliser les enfants sur le gaspillage alimentaire - Montrer que les fruits abimés sont toujours bons à manger.
  • Déroulement : on divise les groupes d’enfants en deux groupes. Deux animatrices dans chaque groupe. On commence par la dégustation à l’aveugle avec des fruits abîmés, puis on fera la réalisation des brochettes avec des fruits "moches". On finit par une sensibilisation sur le gaspillage.
  • Bilan : Évaluation de l’activité - Dégustation à l’aveugle - Brochette de fruits   




  

    AILLEURS ?

Nous vous invitons à nous faire partager d’autres actions, d’autres projets menés dans d’autres écoles ou dans d’autres lieux.



    5. Réflexions et réactions

Et pour chacun d’entre nous   ?

À quelle conversion écologique pouvons-nous vous engager aujourd’hui ?  


"Car l’écologie intégrale est faite de simples gestes quotidiens, par lesquels nous rompons la logique de la violence, de l’exploitation, de l’égoïsme."(§230).


Comment vivre plus simplement ? 

Que puis-je faire, que fais-je à mon niveau, dans ma vie de tous les jours ? Alimentation, déchets, déplacements, systèmes économiques, etc.

 

Et si nous nous posons la question : à quoi ça sert, ce que je peux faire ?  La réponse est dans la légende amérindienne que Pierre RHABI raconte souvent :

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait,  allant chercher quelques gouttes d’eau  avec son bec  pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire lui dit : Colibri, tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! Et le colibri lui répondit : je le sais, mais je fais ma part.” 


"Que notre préoccupation, pour cette planète ne nous enlève pas la joie de l’espérance car au cœur de ce monde, le Seigneur de la vie continue d’être présent." (§243)



Pour terminer ce numéro, nous vous proposons les Ecobéatitudes, écrites par l’enseignement catholique du diocèse de Lyon, lors des assises Laudato Si' (3 octobre 2018) :


  • Heureux celui qui s’émerveille et sait que créé par Dieu, il est aimé inconditionnellement de lui.
  • Heureux celui qui prête attention, écoute et sait dire merci.
  • Heureux celui qui sait prendre soin de lui, des autres et de la relation.
  • Heureux celui qui est attentif aux pauvres et à toute fragilité.
  • Heureux celui qui respecte la vie et la dignité de l’Homme, sa culture, son identité.
  • Heureux celui qui sait que tout est lié et qu’il ne peut construire qu’avec les autres.
  • Heureux celui qui place le bien du tout avant son propre intérêt.
  • Heureux celui qui met son travail et la technique au service de l’Homme.
  • Heureux celui qui se sent responsable de la maison commune et préserve la nature.
  • Heureux celui qui mise sur la sobriété, sait l’importance du temps et adopte un style de vie renouvelé.
  • Heureux celui qui promeut une écologie intégrale au service de la croissance de l’Homme, corps, cœur, esprit.
  • Heureux celui qui espère, se refuse à être indifférent et s’engage.